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LES JEUNES ENFANTS ET LES ANIMAUX, AVEC L'ADDA
Nous avons été appelé pour expliquer la sensibilité des animaux aux enfants des classes de maternelles, grande section, Nice Nord, les 10 et 11 décembre 2020.L’ADDA a accepté ce rôle, appliquant en cela l’article 10 de la Déclaration universelle des droits de l’Animal de 1978 : «L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux ».Cet article 10 a été réactualisé par le Comité d’honneur de la LFDA en 2018 dans son article 2 :«Tout animal, appartenant à une espèce dont la sensibilité est reconnue par la science, a le droit au respect de cette sensibilité.
LES PHOTOS DE NOTRE RENCONTRE...
image Nastya Gepp Pixabay
Juliette Bénédetti, Clémence Razeau et Michèle Bajlone de l’ADDA ont donc rempli cette mission avec plaisir et avec les supports fournis, par le « Mouvement pour les animaux » de Catherine Bompard, axée sur le jeu, l'amour, le respect de leur sensibilité et l’intensité des émotions que l’on peut partager avec les animaux.
ROUBLARDISE ET COUARDISE A L'ASSEMBLEE NATIONALE
...ou comment enterrer une PPL en deux heures.
Par Jean-Marc NEUMANN / Juriste / Droit de l’animal, Octobre 2020
Le citoyen qui avait encore, entre 22 heures et minuit, le courage d'être réveillé et de suivre les débats relatifs à la
proposition de loi (PPL) déposée par Cédric Villani et quelques autres députés) a pu constater par lui-même la façon dont les représentants du peuple se comportent.
Le "spectacle" (pour une fois qu'une PPL relative à la condition animale est débattue dans l'hémicycle) était hélas édifiant.
Un sujet de première importance qui est l'objet d'attentes fortes de la part d'une majorité des citoyens enterré en bonne et due forme.
La PPL de Cédric Villani avait déjà, lors de l'examen en commission des affaires économiques, fait l'objet d'un détricotage pour lui ôter toute sa force. Elle vient d'être tuée.
Cédric Villani a écrit sur son compte Twitter "Le choix qu'ont fait certains de se soustraire aux discussions sur les chasses cruelles et les conditions d'élevage ne fait pas honneur à notre institution" .
En effet. L'occasion de faire avancer ce sujet a été volontairement torpillée par certains parlementaires davantage préoccupés par la défense d'intérêts catégoriels que par l'intérêt général.
Toutes les ficelles du "jeu" parlementaire auront été utilisées pour annihiler l'espoir mis dans la PPL.
La secrétaire d'état Bérengère Abba semblait parfois absente...peut-être était-elle fatiguée ou le sujet ne l'intéressait-elle pas.
Il faut dire que débuter des débats à 22 h et accorder deux heures à ce sujet était un signe qui n'a échappé à personne.
Comment espérer qu'une discussion sérieuse puisse s'organiser en si peu de temps ?
Cédric Villani a demandé à ce que le gouvernement réinscrive les propositions de sa PPL à l'ordre du jour "dès qu'il le pourra"... Vœux pieux.
Voilà comment sont traités les sujets relatifs à la condition animale en France.
Remercions chaleureusement Cédric Villani et ses collègues qui avec courage ont su défendre leur PPL face à l'hostilité ou le désintérêt de la majorité des députés.
C.R.
Lien vers l'article original de Jean-Marc NEUMANN
Lien vers la PPL de Cédric VILLANI
SUR L'ELEVAGE DES VISONS EN FRANCE
De l’assemblée Nationale : Une question orale de Loic Dombreval, sur les élevages de visons, ce 24/11/2020:
"Dimanche 22 novembre, la France a abattu un millier de visons dans un élevage d'Eure-et-Loir à la suite de la détection de leur contamination au coronavirus Sars-Cov-2.
Sur les quatre élevages français de visons, un deuxième a été testé négatif. Il reste donc deux élevages dont la situation sanitaire est en cours d'évaluation, leur statut sanitaire sera connu dans les prochains jours…..
Madame la Ministre de la transition écologique, le 29 septembre, vous avez annoncé la fermeture progressive des élevages de visons sous cinq ans.
Compte tenu de la situation, je suis d'avis qu'il faut les fermer dès 2021 en accompagnant financièrement et socialement la reconversion des éleveurs, grâce au plan de relance, par exemple...
Quelles décisions comptez-vous prendre pour gérer cette situation sanitaire préoccupante ? "
Réponse de Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :
« Monsieur Dombreval, depuis le mois de mai, des dispositifs spécifiques de surveillance de la covid-19 sont déployés dans l'ensemble des élevages de visons….
C'est dans ce cadre qu'ont effectivement été détectés, dans un élevage de visons d'Amérique situé en Eure-et-Loir, des animaux contaminés par la covid-19.
Bien sûr, pour ne prendre aucun risque, nous avons immédiatement ordonné l'abattage de mille animaux de cet élevage ainsi que l'élimination de produits qui en sont issus.
Les éleveurs concernés ont été testés négatifs au virus mais font évidemment l'objet d'une surveillance médicale renforcée. Les analyses en cours détermineront si d'autres animaux ont été contaminés par le virus ou son variant. Nous savons déjà que l'un des trois autres élevages ne présente aucun signe de contamination ; nous attendons les résultats concernant les deux autres...
Nous avions annoncé la fin des élevages de visons d'Amérique pour leur fourrure d'ici à cinq ans ; une concertation est en cours avec la filière pour mettre progressivement fin à cette activité tout en travaillant à la reconversion professionnelle des éleveurs. Ce temps de concertation reste nécessaire, et nous prendrons les décisions qui s'imposent une fois le résultat des tests obtenu.
Vous le voyez, nous sommes mobilisés pour répondre à l'urgence sanitaire mais aussi pour mettre en oeuvre les mesures relatives au bien-être animal, en nous efforçant de concilier les deux objectifs ; encore une fois, je sais pouvoir compter sur votre soutien ».
On peut se poser les questions :
Ne peut-on pas se passer d'élevages de visons en France ?
La Ministre de la transition écologique vous semble-t-elle prête à saisir l’occasion de cette transition ?
Ne peut-on en cette occasion malheureuse accélérer l’éthique et le droit entre les humains et les non-humains ?
C.R.
QUELLE MEDECINE POUR QUI ?
Il y a différentes formes de médecines : l'allopathique, l’homéopathique, l’ostéopathique, la phytothérapique, l’acupuncture, la réflexothérapie...
Toute ces formes de médecines ont leurs effets aussi bien sur nous que sur les mammifères, que sur les ovipares qui nous entourent
Les pandémies de zoonoses actuelles doivent nous conforter dans l’idée que nos médecines doivent s’intéresser et s’adresser sans frontières à l’ensemble du monde des vivants.
Le mouvement "One health", une seule santé, l’a bien compris. Il est effectif depuis une vingtaine d’années.
Pour plus de renseignement voir le site : https://www.who.int/features/qa/one-health/fr/
De quoi s'agit-il?
De nombreux microbes (et virus) infectent aussi bien l’homme que l’animal, car ils vivent dans les mêmes écosystèmes...
L’approche « One health, « Un monde, une santé », s’applique à la conception et la mise en œuvre de programmes, de politiques, de législations et travaux de recherche pour lesquels plusieurs secteurs communiquent et collaborent en vue d’améliorer les résultats en matière de santé publique.
Ainsi, One health, comme la personnalisation juridique des animaux défendue par Mes Riot et Regad, comme la citoyenneté des animaux domestiques souhaitée par Mme Donaldson, M. Kymlicka, nous rapproche un peu plus de ceux que nous devrons apprendre à mieux considérer.
Christian Razeau
LA TRAGÉDIE DES VISONS
Le Billet Sciences d' Anne Laure Barral sur Radio France, publié le 23/11/2020 :
"Après la détection de la présence du Covid-19 dans un élevage d'Eure-et-Loir, les mille bêtes à fourrure ont été abattues. Le ministère de l'Agriculture affirme que la situation est différente du Danemark où les 17 millions d'animaux doivent être abattus. Là-bas, les autorités craignent une mutation importante du virus qui mettrait à mal les efforts de recherche pour mettre au point un vaccin. La France a de son côté quatre élevages. Pour l'instant, un seul, celui de l'Eure-et-Loir, est concerné par le Covid-19, mais des analyses sont en cours dans les trois autres.
Pourquoi ces animaux sont plus concernés ? D’abord, il y a une question de proximité, pour ne pas dire de promiscuité dans les élevages : le virus circule très facilement de cage en cage.
On ne sait pas exactement comment le virus est entré dans l'exploitation française, mais plusieurs études ont montré que ce sont des hommes atteints par le Covid qui ont d’abord contaminé les visons dans les élevages d'autres pays, comme au Danemark.
La France rejoint donc la liste d'une dizaine de pays concernés par le problème, selon l'OMS, puisqu'en plus du Danemark, les Pays-Bas, la Suède, l’Espagne, l’Italie, les États-Unis, la Grèce ont trouvé des cas de Covid dans des élevages".
La tragédie des visons mise en avant actuellement c’est la tragédie des porcs, des veaux, des canards, ...c’est la tragédie de l’exploitation animale.
Les droits des animaux, la personnification juridique des animaux avec des droits inviolables, doivent participer à la cessation de ces tragédies.
Christian Razeau