La pandémie par Gabriel Gandolfo

GGandolfo
Gabriel Gondolfo docteur en neuro-sciences, maitre de conférence, Université Nice Cote d'Azur

Bonsoir mes ami.e.s,

J’espère que vous allez le mieux possible.

Je vous fais parvenir ce qui me semble être d'intéressantes réflexions retransmises par L214.
Que vous inspire cette infection pour les relations homme-animal passées, présentes ou à venir ?

"Que les animaux sauvages soient la source de certains virus c'est bien connu notamment depuis le VIH: il se trouvait à l'état endémique dans certaines régions d'Afrique chez le Singe que les populations locales mangeaient. Ensuite on sait comment le Sida s'est propagé par transmission sexuelle.
Est-ce que les animaux d'élevage peuvent être la source de virus? Normalement leur état sanitaire devrait être contrôlé, ce qui varie selon les Etats. A défaut d'en être la source (rien ne le prouve jusqu'ici) ils peuvent bien sûr être contaminés (par exemple par des fientes d'oiseaux sauvages) et l'intense promiscuité va favoriser la propagation du virus: c'est aussi valable pour l'Homme !"

C'est tout ce que je peux vous dire.
Protégez-vous par le confinement ainsi que vos proches.

La pandémie par Marie-Pierre Lacoste, vétérinaire

MPLacoste Marie-Pierre Lacoste, Docteur Vétérinaire 

     La pandémie actuelle ne change pas grand-chose aux relations homme-animal. Ceux qui cherchaient un prétexte pour se débarrasser de leur animal de compagnie se servent de cela pour le faire. Cela semble assez anecdotique, d’après les refuges et autres structures locales que j’ai pu contacter pour avoir l’information en direct, contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux.Ceux qui aimaient déjà les animaux les aiment toujours et s’en soucient même si certains se posent des questions du fait des 4 cas de chien, chats ou tigre ayant été testé positifs (aucun cas en France pour le moment). Certains profitent de cette période pour adopter un animal en refuge. Tant mieux mais cela sera-t-il de longue durée ? Surement pour un certain nombre. Malheureusement pas pour d’autres.

En ce qui concerne les épidémies et pandémies passées, présente ou à venir elles seront surement dues à des virus émergents. Ceci veut dire que ce sont des virus animaux qui peuvent se transmettre à l’Homme.En ce qui concerne cette pandémie, comme pour le SRAS de 2003 ou le MERS ou les épidémies récurrentes de fièvre Ebola ou autres, elles résultent de l'inconséquence humaine (marché d'animaux sauvages entassés les uns au-dessus des autres, forêts dévastées) et l'inventivité du monde vivant (au grès de mutations le virus s’adapte à des nouvelles espèces dont l’homme).

Bien sûr les rassemblements de nombreux animaux et d’animaux divers mais en grande proximité ne peut que donner plus de probabilité à ce que de tels « accidents » surviennent.De même la déforestation en mettant chauve-souris et autres animaux à proximité des humains ne fait qu’accroitre le risque. Ainsi de la future nouvelle route de la soie, voulue par la Chine qui passe à travers la forêt et très proche de grottes dortoirs des chauves-souris.

Après en ce qui concerne le nom des virus qui serait choisi pour être  « politiquement correct », je crois que c’est faire un faux procès aux chercheurs. La virologie est une science très nouvelle, moins de 100 ans, et maintenant les découvertes se font à plusieurs. Donc pas facile de donner un nom de découvreur ou d’animal cible puisque souvent plusieurs espèces peuvent être infectées.

 Voilà les réflexions que je peux vous livrer entre deux consultations.

Réponse aux 45 propositions d'EELV

Réponse de Christian RAZEAU à Julien Bayou, Secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts , suite aux 45 propositions faites par leur Conseil fédéral du 4 avril 2020.

Nice le 20 Avril 2020

Monsieur le Secrétaire national,

J’ai bien reçu votre mail du 13 avril 2020 et vous en remercie.

J'ai bien pris connaissance des 45 propositions de votre dernier conseil fédéral.

Une seule, en page 5, concerne les animaux que je défends et dont je souhaite l'amélioration de leur condition juridique au sein de l’Association pour le Développement du Droit Animalier, "l'ADDA", c’est la proposition n° 4 :
          "Un soutien massif à la recherche et à la coopération scientifique internationale pour trouver une réponse vaccinale ou médicamenteuse à la maladie, universelle et gratuite en privilégiant les méthodes de substitu­tion à l’expérimentation animale."

Par la suite, on peut lire dans différentes pages, de très bonnes idées, mais elles ne font plus parties de vos 45 propositions :

Page 6 :
          "Actuellement, les «soins aux animaux» doivent être garantis, notamment dans les autorisa­tions de sortie et pour les personnes réquisitionnées ou malades."

Page 14 :
         " La raréfaction des milieux naturels intacts entraîne l’accroissement du  risque de transfert des virus, dits zoo­noses, les 3/4 des maladies infectieuses émergentes sont désormais d’origine  animale. Mais ce qui change, et crée les conditions de leur explosion, c’est avec la perte de la biodiversité, l’industriali­sation de l’agriculture et l’accélération  à travers le monde du transport de mar­chandises et de personnes. L’élevage  industriel, en plus de son impact sur la destruction des habitats naturels déjà mentionné, offre également, les condi­tions idéales pour l’apparition et la propagation d’épidémies dangereuses pour les animaux, dont les animaux-humains («vache folle», grippes aviaires...). "

Page 15 :
          "Faire aus­si le point sur le manque de moyens des structures d’accompagnement des femmes/enfants/LGBT victimes de violence. "

Page 16 :
          "Nous devons de toute urgence pro­téger les écosystèmes, notamment,  mais pas seulement, dans les terri­toires ultramarins: nous avons besoin de reconnaître les droits de la nature, nous devons décoloniser le monde,  nous restreindre, nous retirer."

Ce n’est pas une proposition mais vous dites aussi :
          "Nous savons que les pandémies risquent de se multiplier si nous ne changeons pas radicalement, et à une échelle planétaire, nos modes de développement et d’échanges, nos manières de vivre, nos relations au vivant humain et non humain….
il est donc devenu vital de nous in­terroger sur notre modèle de déve­loppement, un modèle fondé. sur la  recherche du profit à court terme et la financiarisation de l’économie au mépris des conséquences environne­mentales et sociales, et sur l’exploita­tion de l’humain, de l’animal ou des  ressources de la planète….

Je relève avec plaisir et je vous cite toujours :
          "Protéger la biodiversité, cela commence par faire évoluer notre modèle agroali­mentaire, trop carné, trop calorique, qui ne remet pas en cause l’usage des pes­ticides. La PAC – dont le report de 2 ans doit constituer une opportunité  ­ doit  être fléchée vers un élevage soutenable, rigoureusement tourné  vers la santé  humaine et animale dans l’Union Euro­péenne – ce qui suppose de supprimer  tout financement de l’élevage à l’expor­tation hors de l’UE. Au même titre, doit être supprimé dans l’ensemble des trai­tés de libre­ échange, tout accord relatif au commerce animal et aux denrées  alimentaires destinées à la consomma­tion animale – ces dernières contribuant directement à la déforestation, et donc à la transmission des zoonoses ....
L'Etat doit donc prendre ses responsabilités  pour enfin réglementer les pratiques,  et surtout, soutenir pleinement la  transition agro­écologique du modèle agricole français.
Nous ne pouvons donc maintenir tels  quels nos modèles d’aménagement  du territoire, cette véritable course à  la métropolisation, à la concentration  d’activités et d’habitants."

           Je fais partie des coopérateurs EELV et je m’étonne toujours de voir que, vous, écologistes responsables et aux manettes du parti, parlez très bien de l’environnement mais vous ne parlez que très rarement de la place de l’animal dans cet environnement, dans cette nature, et de la nouvelle éthique  que l’on attend à son égard.

           Nous estimons que l’animal domestique est relativement bien défendu. Mais par contre, le droit est encore trop insuffisant pour lutter contre les violences insupportables faites aux animaux d’élevages. Vous connaissez cette fameuse phrase de Charles Patterson : pour les animaux, c’est "un éternel Treblinka".

Le droit est encore impuissant concernant le respect et la protection des animaux sauvages ( conf. le loup et la Convention de Berne ).

Comment pouvez-vous demander la protection des forêts si ce n’est aussi pour assurer la protection des animaux qui la peuple ?

Pourquoi demander la protection des océans si ce n’est pour assurer aussi la protection du krill jusqu’aux cétacés ?
Comment lutter contre les pesticides si ce n’est pour protéger aussi les abeilles, les étourneaux ou les cigognes...?

Nous pensons, à la différence de vous, que la meilleure façon de sauvegarder nos vies c’est de garder chaque animal, chaque être vivant en bonne santé, le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions possibles.

          Je ne parle pas de la défense de la biodiversité, que tous les partis politiques accrochent à leurs boutonnières. Bien sûr qu'elle est présente à tous moments mais nous souhaitons parler des individus qui la constituent.

          Nous souhaitons parler de ces "personnes non-humaines" pour lesquelles il faudra bien un jour créer une nouvelle catégorie juridique, entre les personnes humaines et les personnes morales.

Vous parlez de petits élevages.
C’est bien mieux que l’élevage intensif. Encore faudrait-il s’entendre sur le nombre d’animaux à ne pas dépasser par élevage et par espèce et quelles seraient les espèces autorisées à être élevées au moins dans les conditions respectant l'article L214.

Vous parlez d’abattoirs multi-espèces. Tels qu’ils sont, ces abattoirs ne sont plus tolérés par de nombreux français. Là aussi il faudrait au minimum et dès à présent, sans tourner autour du pot, aborder la question d’un abattage non violent, non douloureux, doté d’un cadre juridique clair accompagné de sanctions dissuasives en cas d'infractions. Et pourquoi omettre l'étude de la fermeture de ces abattoirs et omettre d'envisager ensemble leurs conséquences?

Donc je vous pose les questions :
          Quand aborderez-vous enfin, régulièrement et sereinement la protection de l’animal, en tant qu’individu, être vivant dotés pour la plupart d’un système nerveux cérébro-spinal donc doués de sensibilité et d’émotions ?
          Quand aborderez-vous ouvertement, régulièrement et sereinement la question du végétarisme et du véganisme pour enlever l’animal de la prédation et de la cupidité maladive que l’homme lui fait subir, de la même manière que nous le faisons aussi subir à nous même, au monde minéral et au monde végétal ?

    Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire national, en la reconnaissance de l'intérêt de votre travail et en l’expression de toute ma considération.

Assemblée Générale du 10 janvier 2020

  • Voici le Bureau de l’Association pour le Développement du Droit Animalier : « l'ADDA », élu le 10 Janvier 2020 pour 2 ans, les Chargées de missions et Past-président, le Comité scientifique.

    LE BUREAU
     Présidente : Me Clara Léger-Roustan, du Barreau de Grasse

    1ère Vice-Présidente : Céline Héripel

  • 2ème Vice-Présidente : Béatrice Frances de Miniac

    Secrétaire Général :  Christian Razeau

    Trésorière : Martine Sebert    

    Trésorière adjointe : Clémence Razeau

  •  .......................................
  • Chargée de liaison avec le Collectif Animalier du 06 :  Viviane Nervo 

  • Past-Présidente  2017-2019 : Me Jessica Dalmasso, du barreau de Nice

  • Past-Président  : 2013-2017 : Me David-André Darmon, du barreau de Nice

    ....................................
    LE COMITÉ SCIENTIFIQUE

    Gabriel Gandolfo : Docteur en neuro-sciences

    Marie-Pierre Lacoste : Docteur Vétérinaire

    Olivier Boubé : Docteur Vétérinaire

    Serge Belais : Docteur Vétérinaire, ex Président de la SPA

    Juliette Bénédetti : Environnementaliste

  • Catherine Martinetti : Informatisation