Lettre ouverte à Monsieur le Président Karleskind,
Président de la commission pêche au Parlement européen.

Nous donnons suite à notre courrier du 24 Juillet 2023.

Le 9 juin 2023, le Secrétaire d’État français à la mer, Hervé Berville et le Maire de la ville de Nice, Christian Estrosi, se sont rencontrés pour examiner le processus de création d’une Aire Marine Protégée au large de Nice et son classement définitif (conf Nice-Matin du 10 Juin 2023, p 8).

En avril 2025 nous accueillerons à Nice la "Conférence des Nations unies sur les Océans" qui mettra en avant la préservation de la biodiversité ( conf Nice-Matin du 9 Juin 2023, p 56 ). L'occasion est belle, pour profiter de ce coup de projecteur sur notre commune, pour s’attarder sur l’amélioration des eaux de la Baie des anges et donc de l’amélioration de notre Centrale d’épuration des eaux usées : Haliotis.
Pour cela la rétention de certaines molécules, résidus de la dégradation des médicaments d'origine humaine ou animalière est nécessaire.
Un surcoût, au 550 Millions d’€ prévus, est donc à évaluer, pour cette centrale actuellement en voie de destruction-reconstruction.
Les procédés de rétention déjà en cours d’utilisation sont :
- a) les bioréacteurs à membranes.
- b) l'ozonation et l’oxydation avancée.
- c) les zones humides artificielles, les lits plantés de roseaux,
- d) les filtres à argile expansée...

Assainir la Baie des anges, en retenant un nombre de molécules (micropolluants) considérées comme dangereuses, comme les hormones et les antibiotiques, est déjà possible :
https://www.cairn.info/revue-environnement-risques-et-sante-2018-Hors-serie-page-47.htm

Une mer de qualité et "respirable" pour les poissons, demande quelques privations-améliorations :

- la cessation des engins motorisés et bruyants, en particulier : actuellement les jets skis.
- la permission donner aux alevins de devenir des poissons, jeunes puis adultes, par la fin de la dérogation européenne de « La pêche à la poutine », cette veille dérogation qui permet à la pêche locale, sur le secteur des Alpes-Maritimes, entre les villes de Nice et d’Antibes, de ramener, sur la plage, dans leurs filets, des milliers d’alevins. Cela se produit encore au moment ou l’on demande à juste raison de protéger les juvéniles.
Le manque de sélectivité de cette pratique conduit à une capture aléatoire des espèces aquatiques et ne contribue pas à la bonne gestion des ressources biologiques marines en vertu de la Convention de Montego Bay ( Partie XII « protection et préservation du milieu marin »).

En Avril 2025, la ville de Nice et ses proches communes seront sous le regard du monde et il nous semble opportun et nécessaire, à cette occasion de mettre fin, pour la bonne cause, à cette tradition locale dépassée et "non-durable".

Nous vous remercions de votre attention et restons dans l’attente de vos considérations.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre très haute considération.
Le bureau de l’ADDA.